Aurélie Barbuscia, directrice des salles de spectacles de Montauban “l’accueil et la sécurité des publics restent mes priorités”
Le renouvellement de la licence d’entrepreneur du spectacle passe par une formation à la sécurité des spectacles. C’est dans ce cadre que la ville de Montauban a sollicité ARTEK Formations pour former plusieurs agents du service culturel en distanciel début septembre. Rencontre avec Aurélie Barbuscia, directrice et programmatrice des salles de spectacles montalbanaises, qui se sent à l’issue de la formation rassurée et plus autonome sur les questions de sécurité et de risques professionnels. L’occasion aussi d’évoquer les défis et projets de l’équipe : un grand concert en plein air avec Ibrahim Maalouf le 27 septembre et l’ouverture d’une scène de musiques actuelles prévue en 2026 !
Pour quelles raisons avez-vous suivi la formation à la sécurité des spectacles ?
C’est en qualité de directrice et programmatrice des salles de spectacle de la ville de Montauban que j’ai suivi cette formation dans le cadre du renouvellement de nos licences d’entrepreneurs du spectacle. Tantôt exploitants, tantôt diffuseurs/organisateurs, et la plupart du temps les deux à la fois, la nature plurielle des activités de nos ERP m’invite plus que jamais à adopter une vision globale et porter un regard à 360°.
Les salles de spectacles de Montauban comprennent deux ERP : le Théâtre Olympe de Gouges, théâtre historique de 500 places et la salle Eurythmie modulable de 1300 places assises ayant plusieurs types d’exploitation (salon, AG, manifestations sportives…). Le service est composé de 20 agents auxquels s’ajoutent les travailleurs occasionnels (ouvreurs, SSIAP, ADS, roads, équipes artistiques et techniques en tournée).
Je suis donc concernée à plus d’un titre par les questions de sécurité au travail et de risques professionnels.
Par ailleurs, chaque saison culturelle réunit environ 26 000 spectateurs et 6000 élèves dans le cadre des représentations scolaires. Outre la qualité de la programmation artistique à laquelle je veille, l’accueil et la sécurité des publics restent naturellement mes priorités.
Cette formation a-t-elle changé votre regard sur les questions de sécurité du public ?
Cette formation est parvenue à dissiper certains de mes doutes, à confirmer plusieurs de mes intuitions, à relever les points sensibles ou bloquants qui méritent davantage de vigilance. Au fil des jours, j’ai constitué “une liste des courses” ! Une liste à la Prévert garnie de dispositifs à parfaire, de protocoles à mettre en place, de formations qui manquent encore à l’appel, de fiches réflexes à éditer. Les marges d’amélioration restent conséquentes, mais ma détermination l’est tout autant. Il faudra du temps et de la patience pour embarquer les équipes. Je crois cependant que la sécurité voire le bien-être de chacun n’a pas de prix et qu’on est tous responsable de soi comme des autres.
Le formateur ne nous demandait pas de tout savoir en matière de sécurité, mais de savoir chercher les informations et comment les mettre en application.
Je suis heureuse que notre référent bâtiments ait pu accéder à cette formation, car il adoptera les bons réflexes et saura, le cas échéant, sensibiliser ses collègues.
Quelles sont vos projets en cette rentrée 2025 ?
Deux gros projets en perspective ! Tout d’abord, le premier grand concert en plein air à l’arrière de la salle Eurythmie. Le 27 septembre, en guise de soirée de clôture du Festival « La Fabrique du jazz » créé il y a sept ans, Ibrahim Maalouf (parrain du festival) présentera son projet « Trumpets of Michel-Ange » face à un large public (4000 personnes).
Toute l’équipe des salles de spectacle et, plus largement, tous les services de la ville sont sur le pont pour faire de cette soirée une belle aventure humaine et artistique.
Toujours face à la salle Eurythmie, une scène de musiques actuelles sera érigée début 2026 : les deux ERP se feront face. Bref, les défis ne manquent pas avec – comme toujours – leur lot de contrariétés mais aussi et surtout de réjouissances !